Portrait

85, le 4 octobre,  Julien Simon ouvre les yeux

Dans un joli p’tit coin du globe, une p’tite commune Montfort Sur Meu.

C’est dans cette ville d’Ille et vilaine qu’il donne ses premiers coups d’pédale,

Qu’il  huile et graisse ses premières chaines mais aussi ses premiers futals

Ayant bien le guidon en main  il s’en va rejoindre le VCP, (vélo club plélanais)

Un club du coin qui, mine de rien,  a plutôt bonne notoriété.

Plutôt discret dans le peloton, il ne se met pas trop en avant  

Mais garde en tête cette ambition de devenir un jour un grand

Il organise ses entrainements, apprend p’tit à p’tit le métier

Par l’biais d’l’ancien pro Xavier Jean et  de part  sa volonté

En 2003 Stéphane Heulot le prend dans sa nouvelle structure

Le vélo devient presque son boulot, sa vie prend un goût d’aventure

Au sein de cette équipe Bretonne il se fait une p’tite renommée

En remportant l’tour de Dordogne et le circuit du Mené

Arrache en grand et beau costaud le championnat d’Ille et vilaine

Et la p’tite cerise sur le gâteau, le grand prix d’Plouay, l’une des plus belles

Sur l’élan de ces belles victoires, il fait le championnat du monde

Avec l’équipe de France espoir et tout son joli petit monde

Il tente un joli coup d’poker dans le dernier tour de cette course

Mais le peloton, ce p’tit pervers revient trop vite à ses trousses

Suite à ces gagnes, ces places d’honneur, il se fait un nom dans l’vélo

Se voit quitter le niveau amateur pour celui du tout haut niveau.

En 2008 il va signer   au sein du Crédit agricole

Le vélo devient son métier, il en oublie ainsi l’école

En 2009 retour aux sources, Simon rejoint Stéphane Heulot

En effet à bout de course, le crédit agricole jette le maillot

C’est auprès de Besson Chaussure (sojasun)  qu’il remonte de plus belle en selle

Qu’il continue cette aventure de la pédale et d’la manivelle

Là il enchaîne les places d’honneur, notamment sur l’circuit d’ la Sarthe

Cinquième pas mal, même bien d’ailleurs, pour un coureur qu’à la pancarte

Puis sur le tour de Gévaudan où il  va chercher la deuxième place

Simon se voit prendre du bon temps, de l’assurance et de la classe

En 2011 changement d’structure : il intègre l’équipe Saur Sojasun

Les courses prennent de la pointure, Simon lui montre de sa personne

En gagnant sa première course  pro au mois de juillet  en Espagne

Et en mouillant bien le maillot sur les jolies courses de Bretagne

2012, son année de gloire. L’année des grands et beaux bouquets.

Il  remporte cinq belles victoires  toutes remportées sur l’grand braquet

Deux  sur le tour de Catalogne, une au grand prix de Wallonie

Le tour du Finistère en terre Bretonne et le grand prix  d’Plumelec près d’chez lui

Il réalise son rêve de gosse en faisant son premier tour de France.

L’année suivante tente un coup d’force sur les routes de son enfance

Rate d’un rien c’fameux maillot jaune, d’une seule  seconde, « putain » la rage !

Mais faire le tour de l’hexagone,  c’est pour lui bien plus qu’un voyage

Lors de la quatorzième  étape il fait un sacré numéro

L’avait les jambes, l’avait les pattes, comme on dit dans l’jargon du vélo

A une quinzaine de bornes du final, il s’en va seul en grand balaise

Mais s’fait reprendre à la pédale de cette fameuse flamme rouge lyonnaise

Depuis maintenant deux bonnes années, Simon roule au sein de Cofidis

Il s’est arrêté de compter  les places qu’il a dans les dix

A regagné à la maison le grand prix d’Plumelec, devant ses proches

Et la coupe de France son ambition  c’est à présent dans la poche.

Toujours la tête dans le guidon, il entretient son coup d’pédale

Prends des barres, quelques bidons pour éviter cette sale fringale

Espère un jour inscrire son nom sur l’tour de France ou autres grands tours

Lever les bras en grand champion les lever encore et toujours.